Ecluse des chasses et station de sauvetage
on aperçoit la rampe de descente du canot
et l'abri canot type de la SCSN
Le canot de sauvetage (baché) et des canots lamaneurs amarrés près de l'écluse
"la belle inutile"
1917 Jean Luyx canotier de Dunkerque
Mort Pour la France dans le torpillage du Général Temple (JO 1/7/1917)
1834 voit la création de la société humaine, soutenue par la municipalité, la Chambre de Commerce et par le service du pilotage , cette nouvelle institution ouvre bientôt deux postes de secours :
Le premier à l’est du port près de l’Estran au dela de l'écluse de la lunette (1)
Le second à l’ouest, près du bassin de chasse. (2)
Idéalement situé, le premier se voit confier l’unique canot de sauvetage alors disponible sur le littoral dunkerquois. Équipée de deux voiles et bordant six avirons, cette embarcation de 9 mètres est également dotée de caissons à air d’insubmersibilité lui permettant de se redresser après un chavirage.
1872 La Société humaine est annexée à la Société Centrale de sauvetage des naufragés. Le premier canot de la SCSN, le NOUVEAU DUNKERQUE, est installé dans un abri provisoire en briques et planches, à la naissance de l'estacade est , de l'autre côté de la route (3). Il est à une vingtaine de mètres de la rampe d'accès construite pour le descendre dans le chenal, manœuvre qui avec des hommes exercés se fait en moins de dix minutes. Il doit alors parcourir 1300 mètres pour sortir des passes ce qui est trop long pour porter secours à un navire en détresse où chaque minute compte. Il doit sortir à l’aviron quand la marée est trop basse pour que les remorqueurs puissent lui apporter un soutien.
1876 Un nouvel abri est construit 600 mètres plus loin (à proximité des écluses de chasse). L'abri donne accès à un plan incliné permettant une mise à l'eau aisée du canot.(4)
1878 la société humaine équipe 3 remorqueurs de postes de secours avec fusil lance amarre.
1880 un généreux donateur offre à la SCSN un canot de sauvetage pour Dunkerque qui portera le nom de SUSAN GRAY. Ce canot est affecté à la jetée est. La station de Dunkerque est maintenant équipée de deux canots.
Le deuxième canot sera installé à flot près de l'écluse dite de la "belle inutile" située au pied du Leughenaer (recouverte au début du 20e siècle).(5)
1880 la société installe un poste de secours au Risban (6) et le deuxième au lieu dit Cayenne*. Les matériels qui y sont entreposés sont du ressort des brigades des Douanes. Ils sont équipés de canons et de fusils destinés à lancer les flèches Delvigne qui permettront d'établir des va-et-vient entre la terre et le bateau en détresse.
*Le poste de Cayenne n'a pu être localisé, on sait qu'il est près de la mer dans l'est du port.
1913 Modernisation
D'importants travaux de la Société Centrale sont entrepris à Dunkerque pour recevoir et utiliser le canot à moteur « COMMANDANT EUGENE VOIELLAUD » . Ils consistent en la construction d'une maison-abri prolongée par une glissière en bois de 70 mètres de longueur supportée par des pilotis. Grâce à la collaboration dévouée du service des Ponts-et-Chaussées, rien n'est négligé pour donner à cette installation toute la perfection désirable. Nous aurons, donc bientôt, dans notre grand port du Nord, une station de sauvetage modèle et essentiellement efficace : canot puissant et rapide pouvant être lancé tout armé en quelques secondes, canot sur lequel tous pourront compter, car le type en est éprouvé ; les deux similaires « Emile Perrin » et « Sainte Lucie » en service depuis un ou deux ans ne nous ont, en effet, donné aucun mécompte. Nous étions sûrs de l'excellence de leurs formes qui sont celles de nos canots inchavirables ; l'expérience nous a montré que nous pouvions faire la même confiance à leur mode de propulsion. Le canot arrivera en réalité en 1919 ...
1949 La reconstruction
En mai 1940 la station de Dunkerque est complêtement détruite. Dunkerque reste occupé jusqu'au 9 mai 1945. La reconstruction du port est lancé. Le port est de nouveau ouvert en 1946 et l'écluse Wattier ouvre en 1947.
En 1948, le 10 décembre, la catastrophe du RAPHAEL face à Mardyck qui fera 6 morts en laissant 14 orphelins mettra en exergue le manque cruel de moyens de sauvetage sur le dunkerquois.
Dunkerque n'a toujours pas de canot et celui de Gravelines est en réparation.
Ces événements ont sans doute contribué à ce que la SNSM se décide à remettre en place une structure de sauvetage sur Dunkerque
Ce sera chose faite le 23 mars 1949 avec la première réunion du comité de Dunkerque de la SCSN.
Il est demandé, par les instances nationales et les organes portuaires, à Maitre Jean Allemes Notaire, d'en assurer la présidence.
Le vice-président sera le lieutenant de vaisseau de réserve Paul Raoul Chef des services du pilotage
Le secrétaire trésorier sera Emmanuel Allemes courtier maritime et constructeur de navire
Membres
- Le Gorgeu ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées
- Ternant Ingénieur des Ponts-et-Chaussées
- Blanche Administrateur de l'inscription maritime
- Emile Dubuisson Président de la chambre de commerce
- Seguin directeur de la compagnie des bateaux à vapeur du Nord
- Léon Duboc Commandant du port
- Louis Ayello Armateur
- Six Commandant Inspecteur de la navigation maritime à Dunkerque
Le président avoue avoir été surpris d'être choisi par les instances pour mettre en place ce premier comité d'après guerre. Il compte sur ses collègues pour l'épauler de par leurs connaissances maritimes.
Le nouveau canot AMIRAL RONARC'H appareillera de Sartouville pour s'arrêter à Rouen où son équipage dunkerquois le prendra en charge.
Celui-ci le conduira d'abord au Havre où le commandant Durand Gosselin inspecteur de la SCSN montera à bord pour faire la traversée jusqu'à Dunkerque
L'arrivée est escomptée pour le jeudi 7 avril à la cale des pêcheurs, quai du Leughenaer, avec comme premier équipage
Patron du canot Auguste Brunet Pilote dunkerquois
Sous Patron Louis Bossu Patron lamaneur
Mécanicien Joseph Bouteille déjà mécanicien au pilotage
Les autres membres étant Lucien Bossu, Louis Dewitte, Marcel Legrand*, Francis Legrand, Joseph Loyer*, Charles Blondel
* Ces deux lamaneurs périront dans le cadre de leur profession
1950
L'AMIRAL RONARCH a besoin d'un nettoyage de coque.
Il est demandé aux Ateliers des Chantiers de France de pouvoir amener l'amener sur le slip-way afin de procéder au nettoyage.
Le comité reçoit une facture des ACF de 36291 francs correspondant aux dépenses engagées par les ACF et l'immobilisation du slip way.
Mais un chèque de 50 000 Francs accompagne cette facture couvrant ainsi largement les frais et laisant un don de plus de 10 000 francs.
Ce chèque est signé par Lucien Lefol président directeur général des ACF
1950
Les Corsaires dunkerquois, association philantropique, offrent une paire de jumelles d'une valeur de 16 000 francs.
Un groupe scolaire de Marcq-en-Bareul remet une somme de 1330 francs à la station de Dunkerque
Mr Lechien Cafetier à Malo-les-Bains a organisé un bal de Sainte Catherine et remet 1 000 francs à la station
1967 Fusion SNSM - à developper
Sources
Archives de la station de sauvetage de Dunkerque SNSM
Crédit photographique Alain Lefol
Lucien Lefol 1891-1979
Arrivée de l'AMIRAL RONARCH à Dunkerque
Le 29 Mai 1940
A 9 h20 une bombe incendiaire tombait sur la station de sauvetage de Dunkerque. A 10 heures, sans qu'aucune intervention ne soit possible il ne reste plus rien de l'abri ni du canot.
Il faudra attendre 9 ans pour que la station soit à nouveau équipé d'un canot. Ce sera l'AMIRAL RONARC'H qui restera à flot durant 5 ans le temps de construire un nouvel abri.
9 février 1954
Le canot et sa nouvelle station abri , encore visible aujourd'hui, sont officiellement inaugurés